SMITH HAUT LAFITTE

 

En 1990, Daniel Cathiard, ancien champion de ski, rachète le Château Smith Haut Lafitte avec l'intention de continuer la valorisation de ce cru de 68 hectares, recouvert de graves günziennes. Avec sa femme, Florence, ils forment un couple dynamique et ambitieux qui, au prix d'investissement faramineux, a fait de cette opération un véritable village, avec un Hôtel de luxe, un restaurant étoilé Michelin et un Institut de Vinothérapie.

 

Il faut toutefois préciser que tout ceci ne s'est pas fait au détriment de la qualité du vin. En fait, les Cathiard ont investi autant d'énergie, si non plus, dans l'amélioration de leur production vinicole. Dès leur arrivée, ils abandonnent l'utilisation de la machine à vendanger et instaurent la récolte manuelle de la vendange et l'installation de tables de tri pour le contrôle de la qualité des raisins. Avec les années, ils procéderont à de nombreuses autres améliorations, dont la suppression totale des herbicides, la création d'une tonnellerie sur place, la substitution des cuves en inox avec des foudres de chêne de 100 hl. et la vinification intégrale en barriques.

 

La qualité des vins du Château Smith Haut Lafitte n'a cessé de progresser au cours des années '90, pour devenir un modèle de complexité, de charme et de finesse aromatique. Aujourd'hui, ces grands vins de Graves sont une véritable référence dans l'appellation, aussi bien pour les rouges (45 ha - 55% de cabernet sauvignon, 34%  merlot, 10% cabernet franc  et 1% de petit verdot) que pour les blancs (11 ha - 90% sauvignon blanc, 5% sauvignon gris et 5% sémillon).

 

Les prix ne sont pas des plus avantageux, mais ils sont amplement justifiés par la qualité des vins qui, sans l'ombre d'un doute, est digne des plus fins palais.

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en blanc

 

Pessac Léognan blanc 2001, Château Smith Haut Lafitte (SAQ 747 790 – 75,00$)

Le nez début avec quelques réticences, exprimant un fruit très délicat de pêche, discret mais bien mûr, presque exotique. La bouche est une caresse sur le palais, parfaitement onctueuse et veloutée, d'une grande élégance, avec des notes vanillées et épicées qui s'entremêlent à un fruit de pêche d'une belle fraîcheur. Un vin qui se concède lentement, mais qu'on finit par aimer follement!

(**** - déc./06 - Fed)

 

 

en rouge

Pessac Léognan 2001, Château Smith Haut Lafitte (SAQ 913 640 – 83,00$)

Un coup de foudre! Le genre de vin qui nous oblige à retourner au magasin dès le lendemain pour en acheter. Son premier nez est fumé, légèrement animal, résineux, il possède un mélange de cassis mûr, très subtilement marqué de cuir et d'étable, qui gagne une finesse et une élégance inimaginables en évoluant dans le verre, avec des nuances de lavande et de torréfaction. La bouche possède d'excellentes proportions, avec un grain très fin et serré, des saveurs de cassis et de minéral de bonne intensité en milieu de palais, qui persistent en fin de bouche. Un vin complexe, élégant, follement séduisant, doté d'une matière soyeuse et de parfaite fraîcheur. Il fera le bonheur de ses propriétaires.

(**** @ **** ½ - déc./06 - Fed)

 

Pessac Léognan 1999, Château Smith Haut Lafitte

Rubis, très bonne saturation, reflets grenat. Beau nez, complexe et séduisant, tout comme les très grands vins, il n'arrête pas de se transformer dans le verre, finement torréfié, avec des notes de cuir, de moka, de poivron mûr, une belle fraîcheur de violette et une chaleureuse touche de cèdre, d'épices et de copeaux de crayon à mine. L'attaque est étonnamment souple, le milieu de palais est de bonne maturité, avec des tannins très fins et racés, des saveurs de cèdre, de prune fraîche, d'herbes, de poivron et de mine de plomb. Très belle finale de tabac, d'épices et de goudron, très longue et subtile. Superbe! 

(**** @ **** ½ - déc./06 - Fed)

 

Pessac Léognan 1994, Château Smith Haut Lafitte

Rubis-grenat, bonne saturation. Beau nez, très séduisant, il débute sur un caractère floral très fin et gagne de plus en plus de notes torréfiées en progressant dans le verre, avec des nuances de tabac blond et un soupçon de poivron qui vient marquer les quelques déficiences de maturité de ce millésime. La bouche est très élégante, encore bien cousue, avec des tannins fins, très légèrement astringents, des belles saveurs de tabac et de réglisse, et une finale longue et vaporeuse de tabac et de réglisse. Un vin très classique et élégante, presque à point.

(**** - déc./06 - Fed)

 

 


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Federico